L’Hospice

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L'Hospice

DE L'HÔTEL-DIEU à LA MAISON DE RETRAITE

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Au fil du temps, l’appellation a changé : hôtel-dieu, maison-dieu, hospice, hôpital, maison de retraite, aujourd’hui résidence « la Pelaudine » car cette institution a une origine fort lointaine dans la cité pelaude. Les statuts du chapitre en font mention en 1295. Ils adjoignent au chanoine hebdomadier de visiter les lits et les draps de la Maison Dieu. Les comptes-rendus des chapitres généraux de 1381, 1382 et 1408 en parlent aussi. Certains actes administratifs fixeraient la date de fondation vers 1265.

En 1481, une transaction passée entre le chapitre, les consuls et les habitants d’Eymoutiers stipule qu’on « n’entreprendrait aucun ouvrage près de l’hôpital de nature à lui porter préjudice ou à rendre plus difficile l’hospitalisation des pauvres ». Ce bâtiment était situé dans le faubourg des Farges, près de la Vienne à l’emplacement de l’actuelle maison Bourg. La porte de la chapelle a été conservée ; elle est surmontée des armes de la famille de Romanet.

Dans une transaction de 1491 entre le chapitre et les seigneurs de Vieilleville, il est question du pré de l’hôpital dont le prieur de Saint-Gilles, son chapelain avait la jouissance. Les pauvres étaient alors enterrés dans l’enclos du prieuré de Saint-Gilles.

Les ressources de l’hôpital étaient assurées par les nombreux dons et legs qui en permettaient le fonctionnement. Mais les engagements des premiers donateurs ne passèrent pas toujours de bonne grâce à leurs héritiers. Alors les administrateurs se lancèrent dans d’interminables procès à l’issue financière aléatoire d’autant que rares étaient les huissiers ou sergents prêts à faire exécuter les décisions de justice auprès des familles notables de la cité.

L’hôpital avait à sa tête un bureau qui se réunissait une fois par mois. Avant la Révolution, il était composé par l’évêque de Limoges qui le présidait (quelques fois en personne), les curés de Notre-Dame et de Saint-Pierre-Château, les deux châtellenies étaient représentées par les juges et procureurs fiscaux du chapitre et de l’évêché. Siégeaient aussi les deux premiers consuls en charge et quatre notables de la ville. Il y avait en outre un notaire, un médecin, un chirurgien et un syndic nommé par le bureau et par les habitants de la ville.

En 1804, l’hospice est administré par cinq commissaires dont le maire d’Eymoutiers.

L’hospice était réservé aux pauvres. Avant la Révolution, pour être admis à l’hôpital, il fallait habiter la ville d’Eymoutiers et figurer sur son rôle. On n’y recevait pas les gens des campagnes environnantes, faute de place, il n’y avait en 1769 que 13 places.

Il était aussi prescrit de n’accueillir que des gens paisibles ; l’administration de l’hôpital fut blâmée par Turgot, l’Intendant du Limousin, de passage à Eymoutiers, pour avoir toléré la présence « d’un homme qui avait des accès de fureur ».

L’hôpital ne reçoit pas exclusivement des malades ou des incurables mais aussi des vieillards et des infirmes, mais aussi des enfants. La capacité d’accueil était en 1804 de 16 pauvres, en 1894 de 44, en 1895 de 54.

L’ancien hospice avait un personnel religieux préposé à la garde et à l’entretien des malades. D’abord arrivèrent les sœurs de Saint-Alexis puis ce furent les sœurs de Sainte-Marthe de Saint-Mexant. Enfin les sœurs de la Sagesse prendront le relais jusqu’à leur départ définitif en 1981.

En 1844, l’hospice fut transféré à son emplacement actuel du Champ de Foire. La construction des bâtiments dura six années et la chapelle fut alors édifiée. Une partie de l’édifice était réservée à l’école de filles dont l’enseignement était dispensé par les sœurs de la Sagesse qui avaient aussi une vocation éducative jusqu’à l’arrivée des institutrices laïques.

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Parmi les sœurs de la Sagesse, sœur Jovite qui fut attachée au service des pensionnaires de l’hospice de 1891 à 1927, se fit remarquer par son courage et son dévouement . Elle fut décorée par le président Poincaré lors de sa visite de 1913.

En 1898, l’hospice avait un budget de 5412,60 francs et bon nombre de personnes accueillies participaient financièrement à leur entretien. Des subventions de l’Etat, du Département et de la Commune venaient abonder ce budget.

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Les salaires du personnel constituaient (déjà) une grosse partie des dépenses avec l’alimentation. Sur le budget de la commune d’Eymoutiers, les dépenses de l’assistance médicale gratuite (assistance à domicile et hospitalisation) s’élevaient en 1897 à 1918 francs ; les fournitures de pain et autres denrées alimentaires aux indigents à 100 francs.

Depuis, de nombreux travaux d’aménagements ont eu lieu sur le site du Champ de Foire notamment après le départ de l’école de filles et de la maternelle vers les nouveaux locaux de Saint-Gilles. Plus, près de nous, les bâtiments ont été transformés avec, entre autre, l’adjonction de l’aile côté boulevard de la Libération (1986) puis la création du pavillon d’accueil. En 2003 un nouveau chantier d’envergure démarre et concernera tous les bâtiments anciens. Les services logistiques vont être transformés et les chambres seront rénovées avec mise aux normes « handicapés ».

La maison de Retraite médicalisée est désormais un EHPAD (Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes) de 84 lits et qui fonctionne avec une soixantaine d’agents. En 1988, il lui a été adjoint un service de soins à domicile fort apprécié et qui emploie les services de neuf personnes.

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