Quelques vestiges de villas gallo-romaines, retrouvés dans les environs, témoignent d’un passé au moins bi-millénaire autour d’Eymoutiers. Selon la tradition, l’occupation du site de la ville remonte à la fondation d’un monastère, au X ème siècle, sur le tombeau du saint ermite Psalmet, venu d’Irlande se retirer dans la forêt de Grigeas.
Au XI ème siècle, un chapitre de chanoines remplacera le monastère et Eymoutiers passera sous l’autorité de l’évêque de Limoges. De l’église romane primitive il ne subsiste, à l’ouest, que deux travées, le portail et surtout le magnifique clocher. Aux XV ème et XVI ème siècles, un chœur gothique sera reconstruit, agrémenté de vitraux qui sont parmi les plus beaux du centre de la France. Notre collégiale aura alors son aspect actuel. En 1428, la cité obtiendra de l’évêque une charte d’affranchissement et sera entourée de remparts.
Les Ursulines s’établiront à Eymoutiers en 1629 et assureront l’éducation des jeunes filles pauvres. Leur couvent deviendra le Collège en 1883, succédant à celui fondé par François Richard, pour les garçons, en 1777.
La tannerie s’y développera pour y connaître son apogée au XVII ème siècle. La ville lui doit d’originales maisons à colombages et à greniers de plein vent, les habitants leur patronyme : les Pelauds.
L’architecture pelaude, théâtre de la verticalité, puise aussi son originalité aux exploits architecturaux qui ouvrirent la voie au chemin de fer, dès 1881. En 1909, la ville sera l’une des premières éclairées à l’électricité grâce à l’usine de Charnaillat.
Les foires, très anciennes, devenues des marchés, se tiennent le premier et le troisième jeudi du mois.